Tu te rappelles lorsque tu me racontais l’histoire de ta connaissance (ancienne fille qui était dans ta classe au lycée) ?

Tu me disais qu’elle était mariée, mais qu’elle n’avait pas cette étincelle dans les yeux!

Qu’elle  s’était mise en couple trop vite et qu’ils s’étaient mariés au bout de même pas 3 ans de vie commune.

Tu me disais que nous depuis tout ce temps (8 ans) nous aurions du être mariés avec 2 enfants.

Tu me disais que c’était bizarre, car ils se touchaient peu, qu’ils s’embrassaient peu. Qu’ils ne regardaient jamais dans la même direction !

Mais tu ne savais pas, que passer un an, deux ans de vie commune comptent en double voire en triple. Tu ne savais pas, parce que toi comme moi n’avions jamais partagé un toit avec quelqu’un. Parce que toi comme moi, ne savions pas à quel point pour tenir un couple sous un même toit demande beaucoup de compromis.

Nous n’avions pas le recul nécessaire pour juger et comprendre. Comment pouvait-on comprendre, nous qui ne nous voyions qu’une semaine par mois ! Nous qui n’avions expérimenté la vie à deux que durant 3 mois. Mais 3 mois dans une vie entière passée avec la même personne, c’est quoi? Ça pèse pas lourd dans la balance.

Oui tu avais raison sur une chose, deux personnes qui vivent sous le même toit, c’est anormal qu’elles ne sentent pas ce désir d’être en contact avec la personne aimée. Oui ce n’était pas normal qu’ils s’embrassent si peu.

 

Aujourd’hui, je vis avec Jules, mais nos débuts ont été difficiles.

Lui avait la maturité, l’expérience, la sagesse de vivre avec une personne sous le même toit et moi indomptable, sauvage et dépourvue de compromis. Ça devait finir comment?

Je le détestais d’être aussi indulgent face à mes crises, crises de paniques, crises de peurs de l’inconnu, crises d’une enfant capricieuse?

Combien de fois j’ai dit cette phrase :  » J’en ai marre je prends Baloo et je pars chez ma famille de coeur »

Combien de fois il m’a vue commencer à faire mes valises et être prête à quitter ce toit que nous partagions depuis peu.

Lui toujours philosophe, il a su me laisser le temps, le temps de faire mes marques, le temps de m’adapter à cette nouvelle vie. Il a su apprivoiser ma peur, mes doutes. Durant cette période il nous a aimés pour deux et moi je le détestais, ou peut-être est-ce moi que je détestais?

J’avais perdu mes repères, ma vie à deux avec Baloo me manquait, oui ma mère m’avait dit que la vie à deux était faite de compromis. Mais moi, étais-je trop naïve, trop immature pour comprendre ou bien me disais-je que ça serait facile?

Pourtant ma première année bien que difficile est passée trop vite, je ne l’ai tout simplement pas vue passer.

J’ai grandi grâce à Jules et sa patience. Aujourd’hui, ma vie est calme, dans le sens où j’ai trouvé ma place sous ce toit que nous partageons, dans le sens où j’ai confiance en nous en moi, dans le sens où mes repaires sont « Jules », dans le sens où ce n’est plus de l’inconnue. Oui, j’ai su apprivoiser cet inconnu.

J’aime ma vie à deux, j’aime me réveiller en même temps que lui seulement pour le simple plaisir de prendre le café avec Jules, J’aime nos moments du matin où Jules me lit le journal en ajoutant ses commentaires qui me font toujours autant rire. C’est un pur moment de bonheur, simple, mais ho combien réconfortant.

Serait-ce de la routine ? Peut-être, mais pas vraiment.

Ces moments à deux affalés sur le canapé, avec toujours cette envie d’être en contact avec l’autre. Certes nous ne sommes pas toujours dans les bras l’un de l’autre, mais juste un genou ou un bras côte à côte. Je ne saurais vous dire combien de fois nous nous regardons dans les yeux, combien de fois nous nous caressons (n’y voyait rien de sexuel, y a pas que le cul dans la vie LOL!), combien de fois nous sommes complices, combien de fois nous nous faisons rire, mais aussi combien de fois nous nous disputons gentiment. Et oui la vie à deux ce n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Deux personnes de sexes opposés, avec des caractères différents, c’est sûr que la vie sous le même toit ne peut pas être toujours calme.

Les week-ends auprès de lui filent toujours trop vite et le lundi on a hâte de revenir à la maison et de se retrouver. Pourtant nous sommes tous les deux libres, nous respectons l’espace vital de l’autre ou les petits moments de solitude, les petits moments où nous ne sommes pas ensemble.

Nous avons le respect mutuel ainsi que la confiance en l’autre pour ne pas être sans arrêt à appeler l’autre à savoir où il est avec qui, ce qu’il fait, etc…. Nous sommes libres, mais toujours nous nous disons si on ne rentre pas à la maison le soir. Non ce n’est pas de la surveillance, c’est juste une question de ne pas inquiéter l’autre si on rentre tard.

Notre base est saine et solide, et surtout après tant de temps, sourire en se réveillant auprès de l’autre, avoir hâte de rentrer pour le retrouver le soir, c’est tout simplement super comme sensations.

La vie à deux n’est pas facile et est faite de compromis, mais après avoir franchit tous ces obstacles, croyez moi, c’est que du bonheur à tartiner !

Est-ce que j’aime la vie à deux ? Je n’aurais jamais la réponse. C’est ma première expérience de vie commune.

 

Mais une seule chose dont je suis sûre à 100%, c’est que la vie à deux AVEC JULES j’adore

 

Et j’en veux encore des années auprès de lui. Je veux pouvoir me mettre en rogne après lui, je veux pouvoir le regarder dans les yeux et sourire, je veux des moments de complicité avec lui, je veux, je veux, je veux et toujours plus avec Jules.

 

2 réponses sur « Ça ne compte pas »

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